Quelques réflexions d’un laïc convaincu …

« Etre soi-même».

Etre soi-même … voilà un bel exemple de préoccupation commune aux philosophes et aux individus.

Être soi-même, voici quelques mots que l’on peut considérer simplement, globalement, sans chercher à vraiment creuser. Après tout beaucoup vivent sans vraiment se poser de questions.

Être nous-mêmes avec les autres, c’est de pouvoir communiquer ce que l’on veut dire vraiment. Le faisons-nous toujours ?

Nous avons parfois peur de ne pas trouver les bons mots qui font exprimer vraiment ce que l’on veut dire.

Parfois nous essayons d’être nous-même et cela ne marche pas ! Nous nous renfermons sur nous-même et devenons parfois agressif. Nous avons peur de dire les vraies choses que nous avons du mal à exprimer. Dès lors nous nous éloignons des gens.

Aujourd’hui le monde a beaucoup changé… les gens n’ont plus le temps d’être eux-mêmes. Ils travaillent tellement qu’ils ne prennent plus le temps de communiquer. Ils ont peur de faire confiance dans la vie d’aujourd’hui où la violence est grande.

Mais pour nous, pensons à nous et soyons ce que nous sommes. Respectons les autres et faisons nous respecter. Il ne faut pas avoir peur de dire ce que l’on aime ou pas.

Mais voilà, comment être soi-même ?

Nous sommes, pour la majorité, facilement influençables. Nous nous cherchons, et avons parfois du mal à nous trouver, alors nous nous calquons sur un idéal. Mais celui-ci ne nous correspond pas forcément. Il faut donc s’accepter tel qu’on est, prendre confiance en soi pour s’affirmer.

Être soi-même, c’est développer ce que l’on est et se montrer comme l’on est, sans chercher à se camoufler derrière des stéréotypes basés sur le superficiel.

Être soi-même, c’est faire des choix et les assumer.

Être soi-même, c’est peut-être aussi, refuser la complaisance et l’envie de plaire à tout le monde.

Nous avons tous des désirs, des besoins et des passions. Arriver à les exprimer et à les mettre en œuvre représente un épanouissement et une ouverture d’esprit que peu soupçonnent, et que beaucoup n’atteignent malheureusement pas.

C’est pourtant l’objectif que nous devrions tous nous fixer. Cela peut paraître légèrement égoïste, mais pour se sentir bien il faut aussi apprendre à s’écouter.

Si l’on n’est pas soi-même, on ne peut pas être heureux, on ne peut pas croquer la vie à pleines dents.

Je prendrai comme exemple ces jeunes qui se désunissent de leur moi profond en essayant de ressembler à ces mannequins de gravures de mode ou à des chanteurs, qui induisent vers des images préfabriquées, des images qui ne leur ressemblent pas. Ce qui entraîne anorexie ou déguisement qui cache tant de souffrances. La société nous empêche parfois d’être « nous ».

Dès lors si l’on n’est pas soi-même, on se camoufle, on se retranche derrière un mur. Mur que l’on a bâti de peur de souffrir. Mais quand nous faisons ça nous ne sommes pas heureux.

Alors restons ce que nous sommes pour avancer dans la vérité et la sincérité.

N’avons-nous pas appris dès notre plus jeune âge à respecter les autres et être nous-même ?

Pourquoi ne pas continuer…

On dit toujours qu’il faut écouter son cœur et avancer en suivant ce proverbe ! « Les personnes qui viendront vers nous nous aimeront pour ce que nous sommes, puisque nous ne présentons aucun artifice ».

Trouver la paix en soi, voilà le but à atteindre…

Mais voilà, que se passe-t-il en nous ?

C’est la question que certains refusent de se poser par crainte de ne trouver de réponse voire par simple habitude. C’est pourtant une question incontournable pour être en phase avec soi-même et avec les autres.

Mais pour être capable d’entendre l’autre et accepter sa différence, il faut être en mesure de s’entendre soi-même, cela implique une connaissance de soi, de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes.

Vivre des relations harmonieuses commence par la relation que nous entretenons avec nous-même. Comment en effet envisager l’harmonie avec autrui si nous ne sommes pas en paix avec nous-mêmes.

Confucius nous avait donné la clef de l’harmonie sociale : « Être exigeant avec soi-même et indulgent avec les autres ». Il me semble que cette clef soit perdue pour certaines personnes !

Certains dirons : « Respecte-moi, je te respecterai ». Qu’est-ce à dire ? Si je ne la respecte pas, elle ne me respectera pas en retour ? Et pourtant je pense que le respect des autres commence par le respect de soi-même, de son corps, de son esprit et de son cœur.

Le respect de soi commence par l’acceptation de ce que nous sommes avec nos qualités et nos soi-disant défauts. Ne pas se laisser imposer des choses qui n’entrent pas dans nos valeurs, dans nos convictions. Savoir dire non. Ne pas juger. Être capable de reconnaître et mettre ses limites. Se respecter veut aussi dire se donner une bonne hygiène de vie. Lorsque l’on se respecte, on peut goûter à la paix intérieure, à la santé et au bonheur. Dès que l’on manifeste des principes d’honnêteté avec nous-même, de sincérité et de détachement, la vie cesse d’être un combat.

Si on arrive à se voir tel que l’on est, à l’accepter, on peut alors progresser vers ce que l’on voudrait être, et construire ainsi sa vie peu à peu à partir de quelques valeurs morales élémentaires en se fixant quelques objectifs réalistes et concrets.

Ce n’est pas se respecter soi-même que de se laisser aller à une action vile.

Se respecter consiste donc à affirmer sa différence, en respectant celle des autres.

Mon respect, je l’accorde d’emblée et à plus forte raison à ceux qui ont besoin de mon exemple pour s’inspirer. Ce qui ne m’empêchera pas de dénoncer les comportements irrespectueux de personnes qui se déshonorent elles-mêmes par leurs gestes.

Le respect des autres est un élément fondamental de la vie en société. J’entends par là, le respect de leurs opinions, de leurs convictions, de leurs corps, de leurs valeurs, de leurs biens … Mais voilà le respect des autres semble disparaître. Je ne prendrai que quelques exemples : les bousculades des personnes âgées, les injures entre automobilistes, l’escalade des vols et de la violence, le non-respect des lois et règlements, l’intrusion dans la vie privée des gens … C’est aussi vrai dans le domaine du respect des lieux de leur intimité, de leurs affaires, de leurs correspondances…

D’où la dévalorisation du respect dans notre vie quotidienne. Respecter autrui, la parole donnée, les gens qui font la queue… Est-ce si stupide et aliénant ?

Le respect est pourtant une vertu. Il est même l’expression par excellence du comportement moral.

Il est donc nécessaire de réagir.

Dans ce domaine comme dans bien d’autres, tout est affaire d’éducation.

Là, la famille est le meilleur espace de découverte des autres et du respect de leur altérité et non pas, comme l’estiment malheureusement beaucoup de parents laisser l’école seule assurer ce devoir fondamental.

Pour élever un enfant, il faut l’aider à développer ensemble son corps, son esprit, son âme dirons certains ; l’éveiller à la fois à la générosité, au courage, à la responsabilité et au respect. Cette éducation aux valeurs est une affaire d’imprégnation quotidienne qui passe par l’exemple.

La connaissance de soi va être capitale, à titre personnel, bien sûr, mais  surtout parce qu’elle permet une reconnaissance de l’autre. C’est un travail sur soi qui doit se poursuivre tout au long de la vie. La différence avec le reste du monde est que nous évoluons, nous laïcs, dans un environnement expérimental où toutes les questions peuvent être abordées. Ce creuset contribue au perfectionnement de l’individu et, on peut rêver, ou à tout le moins espérer à celui de l’humanité. Mais l’homme n’est pas fait que de raison ou de libre examen, d’autonomie de pensée, il est également fait d’émotions. C’est en apprenant, avec patience, à faire connaissance avec soi, que l’on parvient à une maîtrise de celles-ci tout en laissant certaines d’entre elles transparaître car un homme qui tait toutes les formes d’émotions ne laisse voir qu’un être sec même si ce n’est pas la réalité.

Être soi-même, c’est avancer dans la liberté.

La vie est tellement belle quand nous sommes nous-même.

Alors soyons nous et nous ne serons que plus heureux…

Francis Vrancken

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